La culpabilité de la maman entrepreneure : 5 astuces pour arrêter de se sentir "mauvaise mère" ET "mauvaise cheffe d'entreprise"
Tu connais ce scénario ?
Il est 15h. Tu es en pleine réunion Zoom et ton petit dernier a décidé que c’était LE moment de te montrer son dessin (ou de te demander un gâteau). Tu souris poliment à ta caméra, tout en fusillant ton enfant du regard, avant de chuchoter un « Maintenant non ! » exaspéré.
Résultat : Tu te sens nulle d’avoir mal parlé à ton enfant. ET tu te sens nulle de ne pas avoir été 100% pro avec ton client.
Bienvenue dans l’arène de la mamanpreneure, là où la culpabilité gagne à tous les coups.
On se sent coupable quand on travaille (de ne pas être avec nos enfants) et on se sent coupable quand on est avec nos enfants (de ne pas travailler sur ce business qui doit décoller).
Nous sommes prises en étau entre deux mythes :
Le mythe de la mère parfaite : Toujours disponible, patiente, créative, cuisinant des muffins bio.
Le mythe de l’entrepreneure qui réussit : Toujours productive, « focus », disponible pour ses clients, avec une « morning routine » à 5h du matin.
Spoiler : ces deux femmes n’existent pas. Et tenter d’être les deux, c’est s’assurer un aller simple pour le burn-out.
Cette culpabilité, ce n’est pas un signe que tu es mauvaise. C’est le symptôme que tu essaies de faire tenir deux vies immenses en une seule.
La solution n’est pas de devenir une « meilleure » mère ou une « meilleure » cheffe d’entreprise. La solution, c’est d’apprendre à gérer ce sentiment. Voici 5 astuces qui marchent (vraiment).
Astuce 1 : Redéfinir ce qu'est une journée "réussie" (et oublier la perfection)
La culpabilité naît souvent d’un écart entre nos attentes (irréalistes) et la réalité.
Le piège : Penser qu’une journée réussie, c’est 3 nouveaux clients, 100% de charge mentale maîtrisée, une maison propre et un atelier peinture avec les enfants.
La solution : Pratiquer la « priorité unique ». Chaque matin, définis UNE chose qui doit absolument être faite pour ton business (ex: « envoyer ce devis important ») et UNE chose qui compte pour ta famille (ex: « lire une histoire sans avoir mon téléphone »).
C’est tout. Si tu as fait ces deux choses, ta journée est une réussite. Le reste, c’est du bonus. Cela t’oblige à être lucide sur ce qui compte vraiment, et non sur ce qui est « urgent ».
Astuce 2 : Cloisonner. Mentalement et physiquement.
Ton cerveau ne peut pas être à deux endroits à la fois. Tenter de le faire, c’est la recette de la frustration.
Le piège : Répondre à un email pro tout en donnant le bain. Avoir ses notifications Slack activées pendant le dîner.
La solution : Créer des « blocs » de temps étanches.
Quand tu travailles, travaille. Si la porte de ton bureau est fermée (même si ce bureau est la table de la cuisine), explique que « Maman est en temps-travail ».
Quand tu es avec tes enfants, sois avec eux. Laisse ton téléphone dans une autre pièce. 15 minutes de jeu en étant 100% présente (sans penser à ta compta) valent mieux que 2 heures de présence « fantôme » où tu es sur ton téléphone.
C’est tout le principe que je développe dans le guide (imparfait) pour entreprendre avec des enfants : la qualité de ta présence (pro ou perso) bat la quantité.
Astuce 3 : Identifier la VRAIE source de la culpabilité
Quand la culpabilité frappe, prends 30 secondes pour jouer les détectives. D’où vient-elle VRAIMENT ?
Le piège : Ressentir une vague de culpabilité diffuse sans savoir pourquoi.
La solution : Demande-toi :
Est-ce une culpabilité « signal » ? (Ex: « Je me sens coupable parce que j’ai vraiment oublié de payer cette facture ».) => OK, c’est utile. Agis, corrige et passe à autre chose.
Est-ce une culpabilité « bruit » ? (Ex: « Je me sens coupable de travailler pendant la sieste au lieu de faire la vaisselle ».) => Là, c’est différent. Qui dit que tu dois faire la vaisselle ? Toi ? La société ? Ta mère ?
Très souvent, la culpabilité « bruit » vient de nos croyances sur ce qu’une « bonne mère » ou une « bonne entrepreneure » devrait faire. Reconnaître que c’est du « bruit » est la première étape pour baisser le volume.
Astuce 4 : Communiquer (et éduquer ton entourage)
Tu ne peux pas tout gérer seule, et personne ne peut lire dans tes pensées.
Le piège : Penser que tes clients et ta famille devraient savoir que tu es débordée.
La solution : Communiquer tes limites clairement et sans t’excuser.
Avec tes clients : « Je suis disponible pour mes clients du lundi au vendredi, de 9h à 17h. En dehors de ces horaires, je suis 100% maman. » (Et tiens-toi-y !). Utilise des outils comme un planificateur de RDV pour éviter les allers-retours.
Avec ta famille : « Les enfants, j’ai besoin de 25 minutes de concentration absolue pour cet appel. Après, je suis à vous. »
Tu n’es pas « mauvaise » de poser des limites. Tu es une professionnelle qui se respecte et une mère qui s’organise.
Astuce 5 : Appliquer le "test de la meilleure amie" (L'autocompassion)
C’est l’astuce la plus importante.
Le piège : Se dire des choses horribles. (« Je suis nulle », « Je n’y arriverai jamais », « Je suis une mère indigne »).
La solution : Si ta meilleure amie, maman entrepreneure, venait te voir en pleurs en te disant « J’ai crié sur mon fils parce que j’étais stressée par un email », que lui dirais-tu ? Tu lui dirais : « Respire. C’est normal. Tu es humaine. Tu fais un truc incroyable et c’est difficile. Excuse-toi auprès de ton fils et sois douce avec toi-même. »
Pourquoi tu ne te parles pas comme ça ? L’autocompassion, ce n’est pas de la complaisance, c’est un outil de performance. Une entrepreneure qui s’auto-flagelle est une entrepreneure qui s’épuise. Une entrepreneure qui se pardonne est une entrepreneure qui dure.
La culpabilité de la maman entrepreneure ne disparaîtra jamais complètement.
Mais elle peut cesser d’être le pilote de ton avion.
Vois-la comme un signal sur ton tableau de bord : elle t’indique juste que tu as besoin de réajuster (tes attentes, ton planning, tes limites).
En choisissant d’entreprendre avec tes enfants, tu ne leur voles pas une mère.
Tu leur offres le modèle d’une femme qui a osé poursuivre ses rêves.
Tu leur montres que l’ambition et l’amour peuvent coexister.
Et ça, ça vaut toutes les fournées de muffins parfaits du monde.
Et toi, c’est quoi ta plus grande source de culpabilité en ce moment ?
Viens partager en commentaire, tu verras que tu n’es pas seule !
Abonne-toi à la newsletter
Promis, juste des choses utiles. Ton email reste précieusement entre nous. Le premier Brief arrivera dans ta boîte mail au prochain envoi (généralement le mardi).
Vous aimerez aussi
Tutoriel Canva : 5 visuels pro (même sans être graphiste)
14 novembre 2025
Le tunnel de vente le plus simple du monde (spécial maman pressée) : 3 emails pour transformer un abonné en client
28 novembre 2025